Réflexe nauséeux hyperactif et frein de langueEtude du cas clinique Cette mère accouche à 6 jours après terme d’une petite fille de 3,910 kg. A trois semaines, la PMI suggère à la mère de louer un tire-lait électrique pour relancer la lactation, ce qui fonctionne légèrement mieux. La mère remet son bébé au sein mais les douleurs reviennent immédiatement. Mon intervention La mère fait appel à moi lorsque son bébé a 5 semaines car elle voudrait revenir à un allaitement exclusif non douloureux, d’autant plus qu’elle a la sensation que son bébé digère mal la préparation pour nourrisson. Je regarde la bouche du bébé : son palais ne présente pas de particularité, son menton non plus, par contre la langue présente un frein de type IV qui n’est pas visible à l’œil nu mais se sent très bien lorsque l’on passe le doigt sous la langue. De plus un réflexe nauséeux hyperactif est présent qui gêne le bébé lorsque je lui propose un petit doigt à téter : dès que le doigt atteint la moitié du palais osseux, le bébé a un haut le cœur. Je propose à la mère de voir avec un ORL s’il est judicieux de sectionner le frein de langue tout en la prévenant que la succion ne sera pas forcément améliorée si le réflexe nauséeux hyperactif persiste. Le frein de langue est sectionné trois jours plus tard mais le réflexe nauséeux hyperactif persiste et le bébé refuse toujours de bien placer le mamelon en bouche, il se recule automatiquement dès que le mamelon est placé loin en bouche. Dans ce cas, le réflexe nauséeux hyperactif du bébé l’a conduit à pincer le mamelon lors des tétées et la douleur de la mère a eu raison des mises au sein. |
Réflexe nauséeux particulièrement procheEtude du cas clinique Cette mère accouche après terme et par césarienne d’un petit garçon de 3,650 kg. La mère remarque qu’il faut que le lait soit abondant pour que le bébé réussisse à téter un peu mieux. Elle remarque également qu’il n’ouvre pas assez la bouche. Mon intervention Je regarde la bouche du bébé : son palais est très creusé, il présente une rétrognathie marquée, un frein de langue présent mais très élastique et qui n’a pas l’air gênant pour que le bébé puisse tirer la langue et un réflexe nauséeux hyperactif qui se déclenche dès que mon doigt touche le début de son palais osseux. Son ouverture de bouche est bonne et son mouvement de succion également, jusqu’au déclenchement du réflexe nauséeux. La mère propose le sein de manière tout à fait adaptée à son bébé mais celui-ci se recule immédiatement dès que le mamelon se place correctement dans sa bouche. Puis il déglutit régulièrement tant que le lait coule tout seul pour s’endormir dès que le lait s’arrête de couler. Je propose alors à la mère d’essayer d’augmenter sa lactation pour que le lait coule le plus possible sans que le bébé ait à fournir un effort. Pour cela je lui suggère de tirer son lait avec la méthode du tirage combiné du Dr Jane Morton et de compléter son bébé au biberon en utilisant une tétine courte tant qu’il en a besoin. La mère réussit à augmenter sa lactation mais l’effet obtenu n’est pas celui escompté : si le lait coule trop fort, cela déclenche le réflexe nauséeux du bébé. La mère arrête donc la stimulation au tire-lait et complète son bébé au biberon de préparation pour nourrisson lorsque la tétée est insuffisante. Quelques jours plus tard, le bébé refuse le sein et pleure jusqu’à ce que sa mère lui propose le biberon. Cela se reproduit lors de toutes les tétées suivantes. La mère décide alors d’arrêter les mises au sein et de tirer son lait pour le donner au biberon. Cela la satisfait d’avantage car son bébé ne reçoit alors que du lait maternel, bien qu’au biberon. On peut retenir de cette situation qu’un réflexe nauséeux hyperactif peut empêcher la mise en place d’un allaitement car cela empêche le bébé d’avoir une bonne prise du sein. |
![]() |
Bibliographie
|
Dernière mise à jour : 9 février 2017 par Véronique Darmangeat