BenoitBonheur des parents – Jean-Eugène BulandEtude du cas clinique Cette mère accouche une semaine avant terme et par césarienne d’un petit garçon, Benoit, de 3,750 kg, son premier bébé. Mon intervention Je me déplace à son domicile, elle m’explique que son bébé prend bien du poids, tète de façon anarchique en journée mais dort 5 à 8 heures d’affilée la nuit. Il pèse 4,400 kg. J’observe une tétée et je m’aperçois que Benoit n’ouvre que très peu la bouche pour prendre le sein. Par contre il déglutit très régulièrement et bruyamment. La mère a visiblement beaucoup de lait. Lorsque le bébé lâche le sein, celui-ci est complètement pincé et décoloré. Je propose à la mère d’améliorer la prise du sein car cette mauvaise prise conduit à des douleurs à la prise du sein et à un vasospasme mécanique : comme Benoit comprime fortement le mamelon avec ses gencives, il coupe momentanément la circulation sanguine dans le mamelon, celui-ci se décolore et quand il lâche le sein, le sang revient petit à petit dans le mamelon et provoque des brûlures importantes pour la mère. Je propose à la mère de placer son bébé en madone inversée pour stimuler son ouverture de bouche. Au premier essai, Benoit peine à bien ouvrir la bouche mais au fil des essais, il ouvre de mieux en mieux la bouche. Une fois bien installé, je vérifie qu’il gère bien le flux important de lait. Cela ne semble lui poser aucun problème. La tétée est immédiatement confortable pour la mère et le mamelon ne sort pas pincé et décoloré. L’amélioration de la prise du sein suffit donc à supprimer le vasospasme d’origine mécanique. Dans le cas de cette mère, les vasospasmes ont été déclenchés par le pincement du mamelon et ils ont intégralement disparu avec l’amélioration de la prise du sein, même ceux qui se déclenchaient au froid. |
MélineUne scène de la vie dans une maison bouriate, M.I. MiagkovEtude du cas clinique Cette mère accouche à terme d’une petite fille, Méline, de 3,500 kg. Mon intervention Au cours de la consultation, j’apprends que cette mère souffre de psoriasis au niveau du cuir chevelu et d’une maladie de Raynaud, maladie circulatoire dans les extrémités du corps. J’explique à la mère qu’elle fait des vasospasmes, certainement dus à sa maladie de Raynaud. Je lui propose d’appliquer une bouillotte sèche et chaude sur le mamelon juste quand son bébé le lâche pour éviter le déclenchement du vasospasme. Je lui explique également qu’elle devrait en parler avec son médecin pour voir si un traitement est envisageable pour sa maladie de Raynaud. Enfin, je lui explique que certaines mères ont vu diminuer leurs symptômes de vasospasmes en prenant un complément alimentaire de calcium et magnésium. Je lui propose de commencer par faire diminuer son vasospasme et de voir ensuite si des douleurs persistent car je soupçonne également une atteinte de psoriasis au niveau des mamelons. La bouillotte après les tétées est particulièrement efficace pour les vasospasmes mais il persiste des douleurs lors des tétées. Le dermatologue consulté confirme un psoriasis léger et proposer un corticoïde léger à diminuer progressivement. |
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Bibliographie
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Dernière mise à jour : 26 janvier 2017 par Véronique Darmangeat